Épisode 9
La paix soit sur vous et la miséricorde d'Allah. Chers frères, aujourd'hui nous nous arrêterons à la huitième recommandation des commandements de notre Seigneur, qu'Il soit exalté, dans la sourate Al-An'am. Il dit, qu'Il soit glorifié : ((Et si vous parlez, soyez justes, même s'il s'agit d'un proche)) L'être humain a tendance à faiblir face aux liens de parenté. Imaginez qu'on vous demande de témoigner dans une affaire impliquant votre fils, votre père ou votre frère, et que votre témoignage puisse le condamner et entraîner son châtiment. Imaginez que vous ayez à trancher entre deux adversaires, l'un étant votre proche. Imaginez que votre fils ou votre frère vous demande d'intercéder en sa faveur auprès de quelqu'un pour l'aider à obtenir un emploi. À ce moment-là, l'affection familiale doit intervenir. C'est alors que la recommandation divine nous rappelle que cette miséricorde envers les proches et cet amour pour eux ne doivent pas nous pousser à outrepasser la justice et à prendre parti en leur faveur s'ils ont tort, ou à les louer et à les défendre en leur attribuant des qualités qu'ils n'ont pas, dans l'espoir de leur bien. Même si cette miséricorde envers eux nous pousse à agir ainsi, Allah est plus miséricordieux envers eux que nous.
Imaginez le besoin urgent de nos sociétés pour cette recommandation divine à une époque où les faveurs et les interventions se sont répandues, ainsi que l'attribution des postes à des personnes non qualifiées au détriment des compétents. La directive divine ici ne se contente pas d'interdire ces faveurs, mais nous ordonne de ne pas louer nos proches pour des qualités qu'ils n'ont pas s'ils nous le demandent.
Imaginez que quelqu'un vous appelle et vous dit : "Mon cousin Untel a demandé la main de ma fille, et je veux vous demander : le trouvez-vous digne d'être son mari ?" Vous savez que ce cousin a des qualités, mais aussi des défauts qui pourraient nuire à la future épouse, qu'il a un mauvais caractère, que ses décisions sont contrôlées par sa mère, qu'il est avare, qu'il vit dans une désobéissance honteuse dont il ne s'est pas repenti pour qu'elle soit pardonnée, ou autre chose. Cette recommandation divine vous ordonne de clarifier cela au demandeur de manière à ce que votre réponse soit honnête, sans exagération qui irait jusqu'à la médisance non justifiée, bien sûr. On pourrait vous demander et vous restez silencieux, ce qui laisse entendre que vous ne l'encouragez pas à l'accepter comme mari, et cela ne pose pas de problème. L'important est de ne pas le louer pour des qualités qu'il n'a pas ou de cacher des défauts qui pourraient nuire à la future épouse. Vous voulez que votre cousin soit heureux avec cette fille, oui, mais Allah est plus miséricordieux envers lui que vous, et Il, exalté soit-Il, vous a ordonné d'être juste dans vos paroles et de ne pas cacher ce qui pourrait nuire à la fille.
Al-Hakim et Al-Bayhaqi ont rapporté qu'un frère de Bilal, qu'Allah l'agrée, a demandé en mariage une femme arabe, et sa famille a dit : "Si Bilal est présent, nous vous la donnerons en mariage." Bilal est venu et a dit – regardez maintenant le témoignage de Bilal sur son frère – : "Je suis Bilal ibn Rabah, et voici mon frère, qui est un homme de mauvais caractère et de mauvaise religion. Si vous voulez l'épouser, épousez-le, et si vous voulez le refuser, refusez-le."
Donc, cette huitième recommandation : ((Et si vous parlez, soyez justes, même s'il s'agit d'un proche))... La paix soit sur vous et la miséricorde d'Allah.