Épisodes 9 - (Et ils pardonnent et ils excusent)
La paix soit sur vous et la miséricorde d'Allah. Frères et sœurs... Parfois, quand nous parlons de l'obéissance à Allah, quelqu'un dit : (Petit à petit, ce n'est pas grand-chose, une seule fois, est-ce un bouton à presser ?). Et en réalité, la foi fait que l'homme obéit à Allah, exalté soit-Il, comme si c'était un bouton à presser ! Dans les deux épisodes précédents, nous avons vu des exemples de cela : Omar était en colère et allait frapper une personne, puis il entendit ((Et détourne-toi des ignorants)) et il s'arrêta et pardonna. Les compagnons buvaient du vin, puis ils entendirent ((Êtes-vous donc exempts ?)) et ils le versèrent immédiatement. Aujourd'hui, nous avons rendez-vous avec un autre exemple, une question plus difficile que la colère et plus difficile que l'ivresse, un homme poignarde la fille d'un compagnon. Pourtant, quand l'ordre d'Allah de pardonner et d'excuser est venu, le compagnon a obéi comme si c'était un bouton à presser... C'est la foi qui accomplit des miracles. Abu Bakr As-Siddiq, qu'Allah l'agrée, avait un parent pauvre nommé Moustahil, et Abu Bakr le soutenait en dépensant pour lui de son argent. Quand les hypocrites ont calomnié notre mère Aïcha, qu'Allah l'agrée, et l'ont accusée de son honneur, que devait faire Moustahil ? Il devait se lever pour défendre la fille de son parent qui lui faisait du bien par bonté et loyauté. Mais le contraire s'est produit ! Moustahil a participé à la propagation de la rumeur. Allah a révélé l'innocence de la pure, purifiée des sept cieux, et a puni ceux qui ont propagé la rumeur, et cela a blessé le cœur d'Abu Bakr ce que son parent avait fait, alors il a dit : (Par Allah, je ne dépenserai plus rien pour Moustahil après ce qu'il a dit à Aïcha)... Bien sûr, une réaction tout à fait normale. Mais Allah, exalté soit-Il, veut pour Ses serviteurs une nature plus noble, alors Il a révélé : ((Que ceux qui sont doués de bienfaits et de richesse parmi vous ne refusent pas de donner à leurs proches, aux pauvres et aux émigrants dans le chemin d'Allah. Qu'ils pardonnent et qu'ils excusent. Ne désirez-vous pas qu'Allah vous pardonne ? Allah est Pardonneur et Miséricordieux (22)) (An-Nur). Quelle a été la réaction d'Abu Bakr, qu'Allah l'agrée ? Il a dit : (Oui, par Allah, j'aime qu'Allah me pardonne). Alors il a recommencé à dépenser pour Moustahil et a dit : (Par Allah, je ne le lui retirerai jamais) (Al-Bukhari)... C'est-à-dire qu'il ne cessera jamais de dépenser pour lui. Comme un bouton à presser... Un changement à 180 degrés : de (Par Allah, je ne dépenserai plus rien pour Moustahil) à (Par Allah, je ne le lui retirerai jamais). Ibn Kathir a commenté cette situation : C'est pourquoi As-Siddiq était le véritable ami [qu'Allah l'agrée, lui et sa fille]. Le respect d'Abu Bakr a-t-il diminué chez les musulmans après qu'il ait obéi à l'ordre d'Allah de pardonner ? Non, par Allah, mais il est aimé et apprécié par des centaines de millions de personnes jusqu'au Jour du Jugement. C'est pourquoi, mon frère, quand on te dit : Pardonne à ton frère qui t'a fait du tort, pardonne à ton ami qui t'a abandonné... Ne dis pas : (Non, il m'a fait du tort, un tort que je ne peux pas oublier). Cela ne sera pas plus grand que le tort de Moustahil envers Abu Bakr, et pourtant : ((Qu'ils pardonnent et qu'ils excusent. Ne désirez-vous pas qu'Allah vous pardonne ? Allah est Pardonneur et Miséricordieux)).