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Que se passe-t-il si la bonne opinion conduit à l'impunité des criminels

٥ يونيو ٢٠١٤
Que se passe-t-il si la bonne opinion conduit à l'impunité des criminels

L'obsession qui pousse beaucoup à la méfiance et à la suspicion des autres "par précaution" est leur peur que les auteurs d'actes interdits échappent à la punition. Nous leur disons : la sagesse d'Allah dans la législation est d'avoir ordonné de prendre les gens pour ce qu'ils semblent être. Ainsi, même si beaucoup échappent à la punition dans ce monde à cause de cela, ses bienfaits pour la société sont bien plus grands. Cette notion est extrêmement importante, et elle fait partie des significations de la parole d'Allah : ((Ô vous qui avez cru, évitez beaucoup de soupçons)). Pourquoi ? ((Car certains soupçons sont un péché)). Remarquez qu'Allah a ordonné d'éviter beaucoup pour le bien de certains. Et il y a de nombreux exemples de cette notion, dont le premier : le hadith rapporté par Muslim : (Le Messager d'Allah, que la prière et la paix soient sur lui, a interdit à l'homme de frapper à la porte de sa famille la nuit. S'il les soupçonne ou cherche leurs erreurs) (Muslim). Un homme rentrant de voyage peut avoir l'idée de vérifier que sa femme ne l'a pas trompé, ne pas lui dire son heure de retour pour la surprendre la nuit et vérifier si elle l'a trompé ou non, ou vérifier si elle a introduit dans sa maison quelqu'un qu'il déteste parmi ses proches ou si elle a négligé de s'occuper de ses enfants, c'est-à-dire : chercher ses erreurs. Tout cela alors qu'il n'a rien vu de suspect de la part de sa femme, mais il veut le faire "par précaution". Il ne lui est pas permis de faire cela ! N'est-il pas possible - même si c'est peu probable - que sa femme le trompe ? Oui, et pourtant, préserver la dignité des femmes et montrer une bonne opinion et la confiance en leur moralité doit être répandu dans la société pour élever leur statut, même si cela conduit à ne pas découvrir la trahison d'une petite partie d'entre elles. Ses bienfaits sont plus grands que ses méfaits. Deuxièmement : dans un hadith de Bukhari, lorsque Ousama ibn Zeid a voulu tuer le combattant mécréant qui a dit : (Il n'y a de dieu qu'Allah), mais Ousama l'a tué. Cela est parvenu au Prophète, que la prière et la paix soient sur lui, qui a dit à Ousama : ((Ô Ousama, l'as-tu tué après qu'il ait dit : Il n'y a de dieu qu'Allah ?)) Ousama a dit : (Ô Messager d'Allah, il ne faisait que se protéger) c'est-à-dire qu'il l'a dit pour ne pas être tué, pas par conviction. Et le Prophète a continué à répéter : ((L'as-tu tué après qu'il ait dit : Il n'y a de dieu qu'Allah ?)). Cet homme était un mécréant qui combattait les musulmans. Et il est plus probable qu'il l'ait dit par protection, et si Ousama ne l'avait pas tué, il aurait pu s'infiltrer dans la société musulmane et la corrompre. Et malgré tout cela, le prendre et ceux qui ont prononcé la profession de foi comme lui pour ce qu'ils semblent être est plus bénéfique pour la société musulmane et l'humanité. Alors, que dire de ton frère musulman qui prie et jeûne depuis des années ! Le troisième exemple : les hypocrites parlaient mal du Prophète et de ses compagnons, puis ils craignaient que cela ne parvienne au Prophète, et l'un d'eux disait : (Si cela lui parvient, nous irons vers lui et nous lui jurons que nous n'avons pas dit cela, car il a une oreille qui accepte ce qu'il entend). Alors Allah a révélé : ((Et parmi eux, ceux qui blessent le Prophète et disent : Il a une oreille. Dis : Une oreille meilleure pour vous, il croit en Allah et croit en ceux qui croient, et miséricorde pour ceux qui croient parmi vous)). C'est-à-dire que seul celui qui accepte des gens est blâmé s'il conduit à l'injustice envers ceux qui ne le méritent pas par le témoignage d'autrui. Quant au Prophète, il s'est engagé à faire le bien, il entend ce qui vous déplaît mais le dépasse, et vous venez à lui en montrant le bien, il accepte de vous ce qui est apparent, et il fait cela parce qu'il ((croît en Allah)) qui lui a ordonné cela, pas par croyance en vous, mais par sa croyance et sa confiance en les croyants, il est donc : ((il croit en ceux qui croient)), et parmi vous, ô hypocrites, qui croira après un moment, et le fait que le Prophète vous laisse faire cela est une miséricorde : ((et miséricorde pour ceux qui croient parmi vous)). Et ceux qui ((blessent le Messager d'Allah, leur sera un châtiment douloureux)). Ces hypocrites ont-ils échappé à la punition alors que le Prophète, que la prière et la paix soient sur lui, les a pris pour ce qu'ils semblaient être. Alors, que dire de vos frères musulmans qui n'ont pas blessé le Prophète comme le faisaient ces hypocrites ! Le quatrième exemple : remarquez le nombre requis par l'islam pour un témoignage qui éloigne les musulmans de leur pureté apparente. Ainsi, si trois pieux voient un homme et une femme commettre l'adultère, il leur est interdit de le répandre, car il faut quatre témoins. Les adultères échapperont à la punition. Mais protéger la société des calomnies contre les purs et les pures est plus bénéfique que la punition de ces deux adultères. Nous disons à celui qui méprise par précaution : de quoi as-tu peur ? Que certains échappent à la punition pour un acte interdit ? Le bienfait de prendre les apparences et de la bonne opinion est plus grand, car il répand dans la société le confort, l'affection et la tranquillité des musulmans les uns envers les autres, et il ferme les portes des tentations des démons. On pourrait dire : mais notre époque est une époque de corruption où le mal abonde. Oui, c'est pourquoi ces législations islamiques font partie d'un système complet qui réduit ce mal, et pourtant, remarquez que dans les exemples que nous avons mentionnés, il y a eu prise en compte de l'apparence des hypocrites et de celui qui était récemment un mécréant combattant. Et Allah sait mieux.