Épisode 7 - L'obéissance à Allah dans la colère
L'obéissance à Allah dans la colère
Que la paix soit sur vous et la miséricorde d'Allah. Frères et sœurs, parfois nous disons des paroles ou faisons des actes qui ne plaisent pas à Allah, le Très-Haut, et nous nous excusons en disant que nous étions en colère. Nous oublions que nous sommes commandés d'obéir à Allah même dans nos émotions, car nous sommes commandés de ne pas nous mettre en colère.
Oui, nous lisons Sa parole : {وَالْكَاظِمِينَ الْغَيْظَ وَالْعَافِينَ عَنِ النَّاسِ} (Coran 3:134). Et nous connaissons tous le hadith "Ne te mets pas en colère". Et comme Allah ne charge une âme que selon sa capacité, alors il est en notre pouvoir d'éviter la colère. Donc, la colère n'est pas une excuse.
La réaction des compagnons dans la colère
Comment les compagnons, qu'Allah les agrée, ont-ils réagi à l'ordre d'Allah alors qu'ils étaient en colère ? Nous répondrons par une histoire rapportée dans le Sahih al-Bukhari.
Il y est mentionné qu'Al-Harith ibn Qays était l'une des personnes que le commandant des croyants, Omar, qu'Allah l'agrée, rapprochait de lui et consultait, car il était un lecteur du Coran, c'est-à-dire un homme de science et de pratique du Coran. Telles sont les qualifications d'une personne pour être un conseiller d'Omar, car chez Omar, qu'Allah l'agrée, il n'y a pas de népotisme, d'intercession, de statut social ou de richesse.
Al-Harith ibn Qays avait un oncle nommé Ubaynah ibn Hisn. Ubaynah vint de l'extérieur de la ville et demanda à son neveu de le faire entrer chez Omar. Et effectivement, ils entrèrent chez lui, qu'Allah l'agrée. Il semble qu'Ubaynah ibn Hisn voulait une aumône d'Omar.
Que devrions-nous attendre de lui pour dire ? "Que la paix soit sur toi, ô commandant des croyants, je suis venu te demander une aumône d'argent pour l'utiliser pour telle et telle chose, ô celui qui ouvre, ô celui qui sait, ô celui qui pourvoit, ô celui qui est généreux" ? Non.
Il dit : "Que la paix soit sur vous" et ne l'appela pas par le commandant des croyants ni même par son nom Omar. Puis il l'accusa de négliger son troupeau, et jura en disant : "Par Allah, tu ne nous donnes pas généreusement" c'est-à-dire que tu ne nous donnes pas beaucoup, "et tu ne juges pas entre nous avec justice". Avec qui ? Avec le symbole de la justice Omar !
Comme si Ubaynah voulait ainsi provoquer Omar pour qu'il se défende et lui donne une grande aumône. Omar se mit en colère au point de presque tomber, bien sûr, le style est très provocateur.
Imaginez la honte d'Al-Harith ibn Qays face à l'action de son oncle. Alors Al-Harith dit : "Ô commandant des croyants, Allah, le Très-Haut, a dit à Son prophète, paix soit sur lui : {خُذِ الْعَفْوَ وَأْمُرْ بِالْعُرْفِ وَأَعْرِضْ عَنِ الْجَاهِلِينَ} (Coran 7:199) et celui-ci est parmi les ignorants".
Ibn Abbas dit : "Par Allah, Omar n'a pas dépassé cela quand il le lui a récité" c'est-à-dire qu'il n'a pas agi autrement que selon ce verset, et il s'est arrêté au livre d'Allah. Un verset du livre d'Allah a éteint la colère d'Omar et l'a empêché de se venger lui-même.
Les leçons tirées
Est-ce que cela a diminué la valeur d'Omar, qu'Allah l'agrée, ou a-t-il élevé sa valeur auprès d'Allah et des gens ? Donc, mon frère, ne dis pas que je suis en colère, comme si la colère te donnait le feu vert pour faire ce que tu veux. Mais arrête-toi au livre d'Allah comme Omar l'a fait pour qu'Allah t'honore dans les deux demeures.
Si on te fait du tort et qu'on te calomnie, alors prends le pardon, ordonne la bienséance et détourne-toi des ignorants. Que la paix soit sur vous et la miséricorde d'Allah.