Mauvaises pensées sur les gens - Quatre règles pour le traitement

السلام عليكم. La mauvaise pensée, cette maladie qui s'est répandue dans la communauté, a corrompu les relations et ouvert les portes du mal. Combien de fois des femmes ont eu de mauvaises pensées dans les familles : "Telle personne ne me respecte pas", "Elle a souri pour se moquer", "Elle ne m'a pas félicitée pour la réussite de mon frère parce qu'elle nous envie". Ainsi, les femmes répondent aux suggestions du diable, sans franchise, sans adoucir les cœurs, sans évaluer les circonstances, sans chercher des excuses. Et cela se termine par la corruption des relations entre les hommes, la rupture des liens familiaux, les divorces, et la dispersion des enfants, parmi les grandes affaires de la communauté.

Combien de mauvaises pensées ont eu lieu sur les champs de bataille, détournant les musulmans de leurs ennemis, faisant perdre l'espoir de la victoire, faisant payer le prix aux plus faibles, et permettant aux ennemis de triompher, avec d'autres facteurs qui ont contribué aux revers, sans aucun doute. Donc, mes frères, nous allons nous arrêter sur un verset noble dont nous allons tirer des règles pour traiter ce phénomène. Allah, exalté soit-Il, a dit : {يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اجْتَنِبُوا كَثِيرًا مِّنَ الظَّنِّ إِنَّ بَعْضَ الظَّنِّ إِثْمٌ}.

Première étape : Empêcher les mauvaises pensées dès le début

Tu dois empêcher les mauvaises pensées de se produire en toi dès le début, et non pas les laisser se produire puis essayer de les repousser et de les traiter. {اجْتَنِبُوا كَثِيرًا مِّنَ الظَّنِّ}. Un musulman dont l'apparence est bonne, tu entends quelqu'un le blâmer sans preuve, quelle doit être ta réaction immédiate ? Notre Seigneur nous a appris et a dit : {لَّوْلَا إِذْ سَمِعْتُمُوهُ ظَنَّ الْمُؤْمِنُونَ وَالْمُؤْمِنَاتُ بِأَنفُسِهِمْ خَيْرًا وَقَالُوا هَٰذَا إِفْكٌ مُّبِينٌ}. Et Il a insisté ensuite avec des versets en disant : {وَلَوْلَا إِذْ سَمِعْتُمُوهُ قُلْتُم مَّا يَكُونُ لَنَا أَن نَّتَكَلَّمَ بِهَٰذَا سُبْحَانَكَ هَٰذَا بُهْتَانٌ عَظِيمٌ}.

Ainsi, les langues bavardes sont réduites au silence, elles cachent leur mauvaise marchandise, et tu coupes la fitna à sa racine. La réaction appropriée n'est pas d'aller vers ton frère mentionné négativement et de lui dire : "On dit de toi ceci, quelle est ta réponse ? Quelle est ta réaction ?". C'est un point important, mes frères, car nous savons que propager des rumeurs sur les musulmans est interdit, mais certains pensent que la bonne chose à faire est de confronter le musulman avec ce qui est dit à son sujet pour s'assurer, et ce n'est pas toujours correct.

Car toute personne bénie est enviée, et plus une personne est bonne, plus ses ennemis sont nombreux. Si nous demandons aux bienfaiteurs de répondre à ce qui leur est attribué, leurs efforts seront épuisés à répondre à cela et à nier ce qui a été dit, leurs cœurs seront amers, et ils seront distraits du bien et de l'utilité qu'ils apportent aux gens. Nous devons éviter de propager les rumeurs, et ne pas laisser le doute nous amener à mépriser les gens, à les calomnier, ou à mépriser leurs droits.

Deuxième étape : Les mauvaises pensées sans preuve sont un acte du cœur interdit

Allah, exalté soit-Il, nous a interdit dans ce verset même de simplement penser, même si cela ne conduit pas à une action. {اجْتَنِبُوا كَثِيرًا مِّنَ الظَّنِّ}, Il n'a pas dit : "Évitez l'action résultant des mauvaises pensées". Donc, les mauvaises pensées sans preuve sont, en elles-mêmes, interdites, comme d'autres actes du cœur tels que détester l'islam ou aimer les ennemis de la religion.

Al-Ghazali, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : "Sache que les mauvaises pensées sont interdites comme les mauvaises paroles, de même qu'il t'est interdit de parler aux autres des défauts des autres avec ta langue, il ne t'est pas permis de parler à toi-même et de penser du mal de ton frère".

Troisième étape : Les mauvaises pensées sont la clé des maux

Nous ressentons à travers le verset que les mauvaises pensées sont la clé des maux, car après avoir interdit cela, Allah a dit : {وَلَا تَجَسَّسُوا وَلَا يَغْتَب بَّعْضُكُم بَعْضًا}. Si une personne pense du mal de son frère, elle l'espionne pour confirmer sa pensée, et elle méprise sa dignité en le calomniant. De même, le Prophète (que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui) a dit : "Évitez les mauvaises pensées, car les mauvaises pensées sont le mensonge le plus grand, ne fouinez pas, n'espionnez pas, ne soyez pas jaloux, ne vous conspirez pas, ne vous haïssez pas, et soyez des frères, des serviteurs d'Allah".

Toutes ces choses que notre Prophète (que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui) nous a interdit de faire découlent des mauvaises pensées qui mènent à fouiller dans les défauts de ton frère, à provoquer sa colère s'il découvre cela, à tomber dans la haine, à détruire la structure de la société musulmane et à la rendre faible face à ses ennemis.

Penser du mal de ton frère musulman te fait le mépriser, et le mépris est une porte ouverte à la violation du sang et de l'argent. Regarde ce que le Prophète (que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui) a dit : "Il suffit de mal à une personne de mépriser son frère musulman", et qu'a-t-il dit ensuite ? "Le sang, l'argent et l'honneur de tout musulman sont interdits à un autre musulman".

Quatrième étape : Prendre les gens pour leur apparence et avoir de bonnes pensées

C'est une règle très importante : prendre les gens pour leur apparence peut conduire à laisser beaucoup de ceux qui ont commis des interdits impunis, mais nous sommes néanmoins ordonnés de le faire, et ses avantages sont plus grands que ses inconvénients au niveau de la société. L'obsession qui pousse beaucoup à avoir de mauvaises pensées et à trahir les autres par précaution est leur peur que ceux qui commettent des interdits ne soient pas punis et ne corrompent la société.

Allah, exalté soit-Il, a dit : {يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اجْتَنِبُوا كَثِيرًا مِّنَ الظَّنِّ} pourquoi ? {إِنَّ بَعْضَ الظَّنِّ إِثْمٌ}. Remarquez qu'Il a ordonné d'éviter beaucoup pour certains, et sur cette compréhension, il y a de nombreux exemples, dont :

1. L'interdiction de suivre les erreurs

Premièrement : le hadith rapporté par Muslim : "Le Messager d'Allah (que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui) a interdit à un homme de frapper à la porte de sa famille la nuit pour les espionner ou chercher leurs erreurs". Un homme qui revient de voyage peut penser à vérifier si sa femme ne l'a pas trompé, ne pas lui dire quand il revient pour la surprendre la nuit et vérifier si elle l'a trompé ou non, ou vérifier si elle a laissé entrer quelqu'un qu'il déteste ou a négligé de s'occuper de ses enfants, c'est-à-dire chercher ses erreurs. Tout cela alors qu'il n'y a rien de suspect de la part de sa femme, mais il veut le faire par précaution. Il ne lui est pas permis de faire cela, mes frères. N'est-il pas possible, même en très petite proportion, que sa femme le trompe ? Oui. Et pourtant, préserver les sentiments des femmes et montrer de bonnes pensées à leur égard et leur faire confiance en leur moralité doit être répandu dans la société pour élever leur niveau, même si cela conduit à ne pas découvrir la trahison d'une petite proportion d'entre elles, car ses avantages sont plus grands que ses inconvénients.

2. Prendre l'apparence de la prononciation du témoignage

Deuxièmement : dans le hadith de Bukhari, lorsque Usama ibn Zayd (qu'Allah soit satisfait de lui) a voulu tuer le combattant mécréant, le mécréant a dit : "Il n'y a de dieu qu'Allah". Mais Usama l'a tué, et cela est parvenu au Prophète (que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui), qui a dit à Usama : "Ô Usama, l'as-tu tué après qu'il ait dit 'Il n'y a de dieu qu'Allah' ?". Usama a dit : "Ô Messager d'Allah, il ne l'a dit que pour se protéger", c'est-à-dire qu'il l'a dit pour ne pas être tué, pas par conviction. Le Prophète (que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui) a répété : "L'as-tu tué après qu'il ait dit 'Il n'y a de dieu qu'Allah' ?". Cet homme était un mécréant qui combattait les musulmans, et il est clair qu'il l'a dit pour se protéger. Si Usama ne l'avait pas tué, il aurait pu s'infiltrer dans la société musulmane et la corrompre. Et pourtant, prendre pour vrai celui qui prononce le témoignage, comme lui, est d'un plus grand bien pour la société musulmane et l'humanité. Alors, comment en est-il de ton frère musulman qui prie et jeûne depuis des années ?

3. Le traitement du Prophète (que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui) avec les hypocrites

Le troisième exemple : les hypocrites parlaient mal du Prophète et de ses compagnons, puis ils craignaient que cela n'atteigne le Prophète, et l'un d'eux disait : {يُؤْمِنُ بِاللَّهِ وَيُؤْمِنُ لِلْمُؤْمِنِينَ وَرَحْمَةٌ لِّلَّذِينَ آمَنُوا مِنكُمْ}. C'est-à-dire qu'il ne blâme que ceux qui acceptent de lui, s'il accepte de lui, cela conduit à croire en leur témoignage faux sur une personne, et l'accusateur commet une injustice envers cette personne. Quant au Prophète, il s'est engagé à faire le bien, il entend de vous ce qui le dérange mais il passe outre, et vous venez à lui en montrant du bien, il accepte de vous ce qui est apparent. Et il fait cela parce qu'il croit en Allah qui lui a ordonné cela, pas parce qu'il vous croit, mais parce qu'il croit en vous, les croyants. Et parmi vous, ô hypocrites, qui croira après un certain temps, et le fait que le Prophète vous laisse faire cela est une miséricorde. {وَرَحْمَةٌ لِّلَّذِينَ آمَنُوا مِنكُمْ}. Et ceux qui blessent le Messager d'Allah auront un châtiment douloureux. Ces hypocrites ont-ils échappé à la punition alors que le Prophète (que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui) les a pris pour leur apparence ? Alors, comment en est-il de vos frères musulmans qui n'ont pas blessé le Prophète comme le faisaient ces hypocrites ?

4. Le nombre de témoins pour l'adultère

Le quatrième exemple : remarquez le nombre de témoins que l'islam a établi pour l'adultère, si trois pieux voient un homme et une femme commettre l'adultère, il leur est interdit de le divulguer, car il faut quatre témoins. Les adultères échapperont à la punition, mais protéger la société de la calomnie contre les personnes chastes est d'un plus grand bien que de punir ces deux adultères, car si l'on ouvre la porte de l'accusation contre les gens de chasteté. Nous disons à celui qui a de mauvaises pensées par précaution : de quoi as-tu peur ? Que certains de ceux qui ont commis des interdits échappent à la punition et corrompent la société ? Le bien de prendre les gens pour leur apparence et d'avoir de bonnes pensées est plus grand, car il répand l'amour et la tranquillité des musulmans les uns envers les autres et ferme les portes des démons.

On pourrait dire : mais nous vivons à une époque où la malhonnêteté est répandue. Oui, et pourtant, remarquez que dans les exemples que nous avons mentionnés, nous avons pris pour apparence des hypocrites et ceux qui étaient récemment mécréants et combattants. Comment pouvons-nous tirer le meilleur de chacun avec de bonnes pensées ? Comment les mauvaises pensées reflètent-elles la psychologie de leur propriétaire et sa manière de penser ? Comment pouvons-nous aider les gens à avoir de bonnes pensées à notre égard ? Quelqu'un dit : j'ai eu de bonnes pensées et cela m'a causé un malheur. Y a-t-il des cas où les mauvaises pensées sont permises ? Comment avoir de bonnes pensées envers les sujets dans l'État islamique ? C'est ce que nous discuterons dans la prochaine parole, si Allah le veut. Que la paix soit sur vous.